Phèdre de Jean Racine
D’emblée, nous
tenons à souligner que nous n’ambitionnons point de faire ici une étude
exhaustive de Phèdre de Jean Racine. Nous ne sommes ni dix-septiémiste, ni
raciniste. Nous voulons juste apporter notre modeste contribution à une
meilleure compréhension d’une œuvre classique, d’une œuvre au programme des
classes de seconde par les jeunes négro-africains.
I-
LA BIOBIBLIOGRAPHIE DE JEAN RACINE
Jean Racine est né
un jour de 1639 à La Ferté-Milon dans une famille de la petite bourgeoisie de
l’Aisne. Orphelin dès l’âge de trois ans, il sera recueilli, encadré et formé à
l’Abbaye de Port-Royal. Sa volonté de réussir l’amène à s’éloigner des
Solitaires et à mener une vie mondaine à Paris.
Racine est avec
Corneille l’un des maîtres de la tragédie française. Il a eu à produire de
nombreux chefs-d’œuvre comme Andromaque (1667), Britannicus
(1669), Bérénice (1670), Iphigénie (1674) et Phèdre
(1677). Ses succès littéraires, son élection à l’Académie française et sa
fonction d’historiographe du roi le propulsent au sommet de la société
française. La fin de sa vie est marquée par sa réconciliation avec ses maîtres
jansénistes et une vie de dévotion. Il meurt à l’âge de soixante ans.
II-
LES SOURCES DE PHEDRE
La tragédie de
Racine puise sa matière dans principalement trois puits : celui de la
Grèce antique, celui de la Rome antique et celui de la chrétienté. La source
antique est aisément compréhensible dans la mesure où l’auteur de La
Thébaïde avait comme modèles ou références le Grec Euripide et le Romain Sénèque.
Même s’il a apporté des modifications à leurs pièces, Racine les considère
comme ses maîtres en matière de tragédie. Quant à la source française, elle
doit beaucoup à l’exploitation des idées jansénistes. La notion de
prédestination chère aux disciples de
Jansénius est omniprésente dans la pièce de l’Axonais.
III-
LE RESUME DE PHEDRE
Comme toutes les
pièces classiques, Phèdre se
compose de cinq actes. Le premier est constitué de cinq scènes ; le
deuxième, de six ; le troisième, de six ; l’avant-dernier, de six et
le dernier, de sept.
Le
premier acte
tourne autour de deux principales entrevues. D’abord, il y a celle entre
Hippolyte et Théramène qui voit le disciple de Diane notifier à son guide son
envie d’aller quérir son père Thésée. En réalité, il veut fuir Aricie dont il
est amoureux. Ensuite, il y a celle entre Phèdre et Oenone au cours de laquelle
la reine dévoile à sa dame de compagnie le sujet de ses tourments c’est-à-dire
Hippolyte. Il se murmure que le roi serait mort.
Le
deuxième acte
s’articule autour de deux aveux. Premièrement, Hippolyte déclare sa flamme à
Aricie et deuxièmement, Phèdre avoue au prince qu’il l’empêche de dormir. Ce dernier
choqué, s’enfuit alors que la reine lui arrache son épée pour se suicider.
Oenone l’en dissuade et l’on apprend que le roi serait en vie.
Le
troisième acte
met en relief une reine en proie au chagrin d’amour. Informée du retour du roi,
elle ne sait plus à quel saint se vouer. Sa confidente lui conseille de prendre
les devants et d’accuser le fils auprès du père.
L’avant-dernier
acte voit
l’entrée en scène de Thésée qui enregistre l’accusation et le mensonge
d’Oenone. Très remonté contre son fils, il le maudit même si ce dernier lui
dévoile son faible pour sa captive. Phèdre qui veut intercéder pour ce dernier
découvre qu’il est amoureux d’Aricie. Jalouse, elle préfère se taire ; en
proie au remords, elle maudit à son tour Oenone.
L’acte
final fonctionne
sous le signe du dévoilement. Aricie insiste auprès du prince pour qu’il dise
la vérité au roi. Elle tente aussi de dessiller les yeux du souverain mais le
mal était déjà fait. Théramène vient lui raconter la mort accidentelle de son
fils. Ployant sous la douleur, Thésée décide de lui rendre hommage en adoptant
son amante.
IV-
L’ETUDE DES PERSONNAGES
En
nous appuyant sur la division classique, nous pouvons distinguer :
- Des personnages principaux comme
o
Phèdre :
c’est la deuxième épouse de Thésée (la première étant Antiope, reine des
Amazones). Elle est la fille de Minos et de Pasiphaé (fille du Soleil). Vénus
poursuivant sa vengeance contre les descendants du Soleil, lui injecte un amour
incestueux pour Hippolyte. Pour avoir voulu satisfaire cette passion coupable,
elle provoque le drame.
o
Thésée :
est le mari de Phèdre et roi d’Athènes. Compagnon d’Hercule, il est célèbre
pour ses exploits (il a vaincu le Minotaure). Il est aussi populaire pour ses
succès auprès de la gent féminine. Induit en erreur par Oenone et Phèdre et,
taraudé par la jalousie, il maudit son fils. Neptune, son dieu protecteur
répond favorablement à sa requête. Ce qui engendre la fin tragique de son aîné.
o
Hippolyte
est le fils de Thésée et d’Antiope. Amoureux et expert de l’art cynégétique, il a les faveurs de Diane. Il ne rentre
cependant pas dans les bonnes grâces de Vénus car il se comporte comme un
misogyne. Seule Aricie trouvera grâce à ses yeux mais leur idylle n’aura pas
une issue heureuse car le prince va mourir accidentellement.
- Des personnages secondaires comme
o
Aricie
est la seule et unique descendante des Pallantides (famille ennemie de Thésée).
Vivant sous le joug du souverain, elle est agréablement surprise par les
tendres sentiments d’Hippolyte qu’elle lui rend si bien. La mort de son amant
force le roi à adoucir sa condition en l’adoptant comme sa propre fille afin de
rendre hommage à son défunt fils.
o
Théramène
est le précepteur, le confident et l’ami d’Hippolyte. C’est par lui que le roi
connaît la fin tragique de son fils. Ses abondantes larmes traduisent amplement
la profondeur de la relation qui le lie au prince.
o
Oenone
est la confidente de la reine. C’est par elle que tout le mal est arrivé.
Tombée en disgrâce auprès de la reine, elle met fin à ses jours en se jetant
dans la mer.
- Des personnages épisodiques comme Panope (suivante de Phèdre), Ismène (confidente d’Aricie) et les gardes.
V-
LA CONFIGURATION SPATIO-TEMPORELLE
Conformément à la
règle de l’unité de temps, Phèdre ne dépasse pas vingt-quatre heures.
C’est dans la même veine que s’inscrit la configuration spatiale parce que
toute l’action de la pièce se déroule dans le palais du roi à Trézène.
Toutefois, cela n’empêche pas la mention d’autres lieux typiques de la Grèce
antique comme Athènes la capitale, Sparte la cité des guerriers, Argos,
Mycènes, Corinthe, la Crète (l’île de Phèdre), l’Olympie (le repaire des
dieux), les Enfers (l’au-delà grec), l’Achéron (fleuve qui mène aux Enfers), etc.
VI-
LES THEMES DANS PHEDRE
Ils sont nombreux.
Même si la passion amoureuse en est le
thème central, il y en a d’autres tous plus intéressants les uns que les
autres :
Ø
La passion amoureuse renvoie à l’attirance entre un
homme et une femme, entre un mâle et une femelle. Elle peut être unilatérale
(de Phèdre à Hippolyte et de Thésée à Phèdre) ou bilatérale (entre Hippolyte et
Aricie). Dans ce deuxième cas, elle rime avec réciprocité symétrie. Elle est
comparable à une maladie. Elle a des symptômes comme le langage des yeux
(Phèdre ou Hippolyte), le langage corporel (Phèdre) ou l’illusion (Phèdre). Les
antidotes aux souffrances causées par la maladie de l’amour sont le culte de
Vénus (Phèdre fait des prières et des immolations), la persécution de l’objet
d’amour (Phèdre), la distanciation (Phèdre ou Hippolyte).
Ø
La jalousie envahit des personnages
profondément amoureux et qui ont le sentiment désagréable de perdre leur objet
d’amour (Phèdre et Thésée principalement). Elle émerge aussi quand le sentiment
de possession exclusive est menacé (Thésée et le pouvoir). Sa cause principale
est l’existence d’un(e) rival(e) sensé(e) avoir des atouts que la victime de
jalousie ne possède pas. Elle peut être également causée par l’indifférence.
Elle engendre souvent la colère (Phèdre ou Thésée), la calomnie (Oenone), le mensonge
(Oenone), la corruption, la haine (Phèdre) voire la mort (Hippolyte).
Ø
La fatalité est simplement ce qui est
incontournable, ce qui ne peut être évité, ce qui se produit contre vents et
marées et qui est synonyme de malheur. Dans Phèdre, elle emprunte les
formes de l’hérédité, de la passion amoureuse et de la volonté divine. Elle a
donc partie liée avec la lignée, l’amour interdit et la vengeance.
Ø
Le tragique affleure quand le spectateur
plaint le malheur ou la tragédie qui frappe un personnage. Sa typologie fait
voir des personnages tragiques (Phèdre, Thésée, Hippolyte et Aricie) et des
situations ou dilemmes tragiques. Les ressorts du tragique peuvent être la passion coupable (Phèdre), la peur (Thésée) et la Bakou l'admiration ou Phèdre). Par ailleurs, le tragique a des conséquences aussi bien sur les personnages que sur les spectateurs qui ont noms l'angoisse, l'admiration, la profonde tristesse et l'assumation. Confrontés au tragique, les personnages
optent pour la mort (Phèdre), la fuite (Phèdre ou Aricie) ou bien nourrissent des
remords (Thésée).
Ø
Les dieux sont nombreux dans Phèdre.
Certains sont omniprésents (Vénus et Neptune) alors que d’autres ont une
envergure moindre dans la pièce (Diane, Junon, le Soleil). Ils ont plusieurs fonctions
comme celle de protection, celle de punition, celle de dénonciation.
Ø
Le châtiment équivaut à la punition. Il peut
provenir d’un dieu (Vénus ou Neptune) ou d’un humain (Thésée ou Phèdre). Ses
causes peuvent être la haine (Vénus), le sentiment de culpabilité (Phèdre), les
invocations (Thésée) ou la honte (Vénus ou Phèdre). Il se matérialise par
l’isolement ou le bannissement (Hippolyte), l’amour coupable (Phèdre) ou la
mort (Hippolyte).
Ø
L’absolutisme se traduit par la dictature, un
pouvoir absolu et coercitif. Baignent dans la tyrannie Thésée et Phèdre mais
aussi les dieux d’où un absolutisme humain et un absolutisme divin. Les marques
de l’absolutisme sont l’arbitraire (Vénus ou Thésée), l’acharnement (Phèdre ou
Thésée), la persécution (Vénus ou Phèdre). Ses causes sont un pouvoir démesuré
(Vénus ou Thésée), un manque de discernement (Thésée), les querelles entre les
dieux (Vénus et Hélios). Il engendre des conséquences négatives comme la
désolation (Thésée), la solitude (Thésée ou Aricie), la mort (Hippolyte ou Phèdre).
Ø
Le suicide fait voir dans Phèdre deux
suicidées : l’une par noyade et l’autre par empoisonnement. Ses causes sont le
remords (Phèdre) et la disgrâce (Oenone). Il entraîne la solitude (les
orphelins Démophon et Acamas ; Thésée le veuf), le sentiment de
culpabilité (Thésée) et la mort (Phèdre).
Ø La mort (thème proposé par P. S. Diouf élève en classe de Seconde au Lycée Ibrahima Diouf de Kaolack-Commune) offre plusieurs visages: celle par empoisonnement (Phèdre), celle par noyade (Oenone) et celle par accident (Hippolyte). Ses ressorts sont le remords (Phèdre et Oenone) et la malédiction (Hipolyte). Comme conséquences nous avons la solitude (Thésée, Acamas et Démophon) et la liberté (Aricie).
Ø La mort (thème proposé par P. S. Diouf élève en classe de Seconde au Lycée Ibrahima Diouf de Kaolack-Commune) offre plusieurs visages: celle par empoisonnement (Phèdre), celle par noyade (Oenone) et celle par accident (Hippolyte). Ses ressorts sont le remords (Phèdre et Oenone) et la malédiction (Hipolyte). Comme conséquences nous avons la solitude (Thésée, Acamas et Démophon) et la liberté (Aricie).
VII-
LES BEAUX VERS OU CITATIONS
Ce
sont des vers remarquables et remarqués sortis de la bouche des personnages de Phèdre
qui peuvent faire office de citation. Certains nous ont semblé
croustillants :
Tout
m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire. (Phèdre)
Vous
offensez les dieux auteurs de votre vie ;
Vous trahissez
l’époux à qui la foi vous lie
Vous trahissez enfin vos enfants malheureux,
Que vous précipitez sous un joug
rigoureux. (Oenone)
Puisque
Vénus le veut, de ce sang déplorable
Je
péris la dernière et la plus méprisable. (Phèdre)
Mes
yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
Je
sentis tout mon corps et transir et brûler […] (Phèdre)
J’adorais
Hippolyte ; et le voyant sans cesse,
Même
au pied des autels que je faisais fumer,
J’offrais
tout à ce dieu que je n’osais nommer.
(Phèdre)
Le
nom d’amant peut-être offense son courage ;
Mais
il en a les yeux, s’il n’en a le langage. (Ismène)
On
craint que de la sœur les flammes téméraires
Ne
raniment un jour la cendre de ses frères. (Aricie)
Contre
vous, contre moi, vainement je m’éprouve :
Présente,
je vous fuis ; absente, je vous trouve […] (Hippolyte)
J’accepte
tous les dons que vous me voulez faire.
Mais
cet empire enfin si grand, si glorieux,
N’est
pas de vos présents le plus cher à mes yeux. (Aricie)
Le
voici. Vers mon cœur tout mon sang se retire.
J’oublie,
en le voyant, ce que je viens lui dire. (Phèdre)
Objet
infortuné des vengeances célestes,
Je
m’abhorre encor plus que tu ne me détestes. (Phèdre)
Les
dieux m’en sont témoins, ces dieux qui dans mon flanc,
Ont
allumé le feu fatal à tout mon sang,
Ces
dieux qui se sont fait une gloire cruelle
De
séduire le cœur d’une faible mortelle. (Phèdre)
Tu
me haïssais plus, je ne t’aimais pas moins. (Phèdre)
Voilà
mon cœur. C’est là que ta main doit frapper
Impatient
déjà d’expier son offense,
Au-devant
de ton bras je le sens qui s’avance. (Phèdre)
Moi
régner ! Moi ranger un Etat sous ma loi,
Quand
ma faible raison ne règne plus sur moi ! (Phèdre)
O
toi, qui vois la honte où je suis descendue,
Implacable
Vénus, suis-je assez confondue ? (Phèdre)
La
mort aux malheureux ne cause point d’effroi. (Phèdre)
Un
père en punissant, Madame, est toujours père ;
Un
supplice léger suffit à sa colère. (Oenone)
[…]
pour sauver notre honneur combattu,
Il
faut immoler tout, et même la vertu. (Oenone)
Quelques
crimes toujours précèdent les grands crimes.
Quiconque
a pu franchir les bornes légitimes
Peut
violer enfin les droits les plus sacrés […] (Hippolyte)
Ainsi
que la vertu, le crime a ses degrés ;
Et
jamais on n’a vu la timide innocence
Passer
subitement à l’extrême licence. (Hippolyte)
Le
jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur. (Hippolyte)
Je
l’adore, et mon âme, à vos ordres rebelle,
Ne
peut ni soupirer ni brûler que pour elle. (Hippolyte)
Ce
tigre, que jamais je n’abordai sans crainte,
Soumis,
apprivoisé, reconnaît un vainqueur […] (Phèdre)
Non,
je ne puis souffrir un bonheur qui m’outrage, (Phèdre)
Je
respire à la fois l’inceste et l’imposture. (Phèdre)
Au
jour que je fuyais c’est toi qui m’as rendue.
Tes prières m’ont
fait oublier mon devoir. (Phèdre)
Détestables
flatteurs, présent le plus funeste
Que puisse faire aux
rois la colère céleste ! (Phèdre)
J’ai
vu des mortels périr le plus aimable
Et j’ose dire encor,
Seigneur, le moins coupable. (Théramène)
O
mon fils ! cher espoir que je me suis ravi !
Inexorables dieux,
qui m’avez trop servi !
A quels mortels
regrets ma vie est réservée ! (Thésée)
Je
le crois criminel puisque vous l’accusez. (Thésée)
Non,
Thésée, il faut rompre un injuste silence :
Il faut à votre fils
rendre son innocence.
Il n’était point
coupable. (Phèdre)
[…]
malgré les complots d’une injuste famille
Son amante
aujourd’hui me tienne lieu de fille. (Thésée)
VIII-
LE LEXIQUE
Il renvoie à des termes qui
peuvent prêter à confusion ou bien que l’on pourrait avoir du mal à expliquer.
Nous en avons relevé quelques-uns comme :
·
l’inconstance fatale : Thésée est un incorrigible coureur de jupons dont l’infidélité
entraîne de graves conséquences.
·
reste d’un sang fatal conjuré
contre nous :
Aricie est l’unique rescapée des Pallantides exterminés par Phèdre.
·
innocents appas : la belle Aricie ne nourrit
aucune velléité rebelle ou dissidente.
·
une tige coupable : la lignée ou la descendance de Pallas
opposée à l’intronisation de Thésée.
·
une flamme rebelle : l’amour d’Hippolyte pour Aricie
bafouerait l’interdit royal fait à la sœur des Pallantides de s’unir à un
homme.
·
une grâce nouvelle : un nouveau secours
·
un chaste amour : un amour platonique sans rapports
intimes.
·
Chargés d’un feu secret, vos yeux
s’appesantissent :
le regard d’Hippolyte prouve qu’il est profondément amoureux.
·
terme fatal : la mort incontournable.
·
cruelle envie : le désir de se donner la mort.
·
les lois de l’hymen : les lois du mariage.
·
mon superbe ennemi : c’est un oxymore (figure de
style) qui traduit à quel point Phèdre admire
la cause de sa maladie d’amour ; à quel point elle l’adore malgré
ses souffrances.
·
le feu fatal à tout mon sang : la passion amoureuse est aussi
dévorante que le feu.
·
une flamme si noire : c’est une alliance de mots
(figure de style) qui attire l’attention sur le fait que quelle que soit la
profondeur des sentiments de Phèdre pour Hippolyte, ils sont indignes et
ignobles.
·
une brigue insolente : l’audace des partisans d’Aricie
qui la veulent comme reine après la présumée mort de Thésée en lieu et place
des héritiers Hippolyte, Démophon et Acamas.
·
un peuple volage : un peuple qui change de camp
continuellement, qui prend des décisions surprenantes.
·
les bords qu’on passe sans retour : une façon de dire qu’on ne
revient pas de l’au-delà.
·
le fer moissonna tout : cela réfère au massacre des six
frères d’Aricie.
·
la commune loi : la loi de l’amour.
·
ma folle ardeur : mon amour insensé.
·
objet infortuné des vengeances célestes : en guise de vengeance, Vénus inocule
l’amour incestueux dans le cœur de Phèdre.
· le feu fatal à tout mon sang : la passion amoureuse est un feu
brûlant qui a détruit Pasiphaé (la mère) puis Ariane (la sœur) et qui va avoir
raison de Phèdre elle-même.
·
monstre exécrable : Oenone avec tous les mauvais
conseils donnés à Phèdre et tous les actes ignobles commis est méprisable et
détestable.
·
cœur inconstant : un coureur de jupons.
· une montagne humide : l’eau qui recouvrait le monstre
envoyé par Neptune pour châtier Hippolyte.
SOURCES
I-
BIBLIOGRAPHIE
1-
Racine
Jean. Phèdre [Paris : 1677]. Hachette Livre, 2005.
II-
WEBOGRAPHIE
Je t'encourage c super mais fait le aussi avec d'autres oeuvres au programme monsieur Diouf
RépondreSupprimerMerci. J'essayerais de suivre votre suggestion. On croise les doigts.
Supprimer